Les lieux de la Solidarité : communes de Nhon Hoa et Kien Binh district Tan Thanh province de Long An
En 2016, le comité local AAFV de Paris a financé (4 000 €) avec ACOTEC un microcrédit d’élevage de truies dans les communes de Nhon Hoa et Kien Binh du district de Tan Thanh, province de Long An.
Long An est une province proche d’Ho Chi Minh Ville frontalière avec le Cambodge. Le district rural de Tan Thanh touche les provinces de Dong Thap et Tien Giang ; il se compose d’une municipalité urbaine et de douze communes rurales.
Vingt-cinq familles vivant sous le seuil de pauvreté, ayant la plupart en leur sein des victimes de l’Agent Orange/dioxine, choisies par la Croix Rouge provinciale et les habitants des villages, ont reçu chacune deux jeunes truies et un sac de nourriture.
La Croix Rouge avec le service vétérinaire provincial a organisé un stage de formation aux techniques d’élevage des truies : un membre de chaque famille bénéficiaire a participé à ce cours. Le service vétérinaire s’est chargé de l’achat des animaux vaccinés. La construction des soues était à la charge des familles bénéficiaires.
Dès les premières naissances et après sevrage des porcelets deux jeunes truies par famille seront prises et données à deux autres familles. Les premiers bénéficiaires seront quittes et pourront gérer à leur guise l’élevage avec les conseils des vétérinaires. En principe moins de trois ans après le début du projet les familles quittent le seuil de pauvreté.
Lors de ma visite sur le terrain, les familles m’ont fait part de leur joie et de leur satisfaction d’avoir reçu deux truies après de longues années d’attente. Elles ont en ma présence remercié les responsables de la Croix Rouge et Mme le Professeur Nguyen Thi Hoi. Elles m’ont dit combien elles étaient heureuses que des membres de l’AAFV du comité de Paris et d’ACOTEC aient pu collecter les fonds nécessaires. Avec peu d’argent, nous pouvons aider ces familles ayant des victimes de l’AO/dioxine et améliorer leurs conditions de vie de tous les jours. Il est difficile d’admettre que des familles doivent vivre dans des paillottes délabrées privées de tout confort.
Une nouvelle fois j’ai pu constater les dégâts causés par les défoliants auprès de la population presque quarante années après les premiers épandages. Quelle dignité des parents devant un tel malheur. Toujours lors de ma visite j’ai pu voir les conséquences du dérèglement climatique : la sécheresse avant de terribles inondations.
Alain Dussarps